Motorola prendrait-il une douche froide ? Depuis sa commercialisation, et au regard de ses résultats trimestriels publiés ces jours-ci, la Xoom de Motorola s’est écoulée à 250 000 exemplaires. C’est évidemment mieux que les 100 000 ventes prévues par certains analystes, mais tout de même bien en deçà des quelques 4,69 millions d’iPad vendus sur la même période. La firme qui présentaient une tablette censée faire date à la manière des tablettes mayas en leur temps (et reléguant au passage les tablettes rivales aux antiquités), semble bien en peine. Même reprendre la pub Apple « 1984 » (Lire : 2011 VS 1984 : Motorola contre Apple), n’aura pas eu l’effet escompté sur le public.

Les raisons de ce revers

Nombres de spécialistes reprochent à la tablette de Motorola son absence de modèle en 16 ou 64Go de mémoire (pour le moment), mais est ce que cela suffirait a expliquer son faible succès? A priori non. Pour s’en convaincre, il suffit de constater que le modèle 32Go WiFi est justement le modèle d’iPad le plus vendu dans le monde, suivi par le modèle 64Go 3G+WiFi. Stratégiquement, la firme qui a choisi de proposer dans un premier temps seulement un modèle 32Go, n’a pas forcément eu tort, vu que c’est la capacité la plus demandé chez son rival : l’iPad.

Mais les raisons réelles de cet échec sont sûrement toutes autres. Apple a défriché les terres des tablettes, et emboiter le pas ne réussi pas vraiment à la concurrence. L’avance d’un an sur ses concurrents, en terme de publicité, confère un avantage indéniable à la Pomme, que ses rivaux ne parviennent pas à dépasser en axant seulement leurs priorités sur les capacités matérielle de leurs modèles.

Surtout, le réel problème des tablettes honeycomb comme la Xoom demeure le prix et le catalogue d’applications. Les premières tablettes Honeycomb ne sont effectivement pas moins chères que l’iPad, et l’absence de catalogue conséquent d’applications semble expliquer le revers de ces premières générations. En l’état, le prix de la Motorola Xoom est un véritable frein. C’est d’autant plus dommage qu’une véritable concurrence est souhaitable sur ce marché naissant des tablettes, et que cela fait près d’un an que nous l’attendons…