Apple vient de dévoiler son rapport de sécurité pour l’année 2016, un rapport qui confirme à quel point les requêtes de sécurité nationale sont devenues presque banales, ce qui n’est pas forcément étonnant dans un contexte de risque d’attentats quasi-permanent.

Sur la première moitié de 2016, 3000 requêtes « NS » (National Security) sont arrivées au service juridique d’Apple (ce qui est déjà beaucoup), mais ce n’est rien par rapport aux 6000 requêtes juridiques du second semestre 2016. Dans 78% des cas, Apple a répondu favorablement aux demandes de la justice ou des autorités. Nouveauté de ce rapport, ce dernier intègre aussi les requêtes non-gouvernementales, comme les demandes de compléments d’information lors de procédures de divorce par exemple. Apple a reçu 157 requêtes de ce type en 2017, et en a rejeté 71%.

Pour la première fois aussi, Apple a révélé avoir reçu une unique lettre de sécurité nationale déclassifiée (NSL); ce type de requête à ceci de particulier que la personne visée par la demande de complément d’information n’est pas avertie par Apple de la procédure en cours. La récolte des information sur l’utilisateur (via le compte iCloud ou les messages de Mail)  s’effectue alors de façon totalement secrète. Habituellement, les entreprises n’ont même pas le droit de rendre public ces requêtes Top Secret, mais pour une raison ou pour une autre, Apple a décidé de publier cette information; va t-on vers un nouveau bras de fer entre Apple et la justice américaine, ou le FBI a-t-il donné son aval pour cette publication ?