Bourse : Apple relève la tête (et il n’est pas le seul)
Serait-ce la fin du cauchemar pour les valeurs du Nasdaq ? Après une chute de l’action spectaculaire ces dernières semaines, chute dont les causes tiennent autant à Apple qu’au contexte internationale (vives tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine), AAPL a rebondi avec fracas dans la journée d’hier en enregistrant un gain de 7% (à 157,17 dollars l’action). Cette hausse journalière n’efface pas la chute de 20% de l’action sur l’année écoulée, (et de -36% depuis octobre !), mais nombre d’investisseurs commencent peut-être par considérer que l’action est actuellement à très bas prix au vu des indicateurs économiques d’Apple. Ce gain est cependant encore fragile : hors cotation, AAPL est redescendu à 155,09 dollars (-2%).
Apple n’est pas la seule société technologique à avoir relevé la tête en cette journée du 26 décembre; le Dow Jones a ainsi regagné plus de 1000 points durant cette seule journée, une performance que l’on avait plus vu depuis une dizaine d’années. Une journée de cotation ne fait pas le printemps boursier dit-on, mais Apple semble être, au moins temporairement, sorti d’une spirale mortifère, et quelques analystes se hasardent ce matin à recommander AAPL à l’achat.
c’est surtout lié aux vives tensions commerciales avec la chine , conjoncturellement, aucun risque avec cette société.
Il y a le contexte international certes. Mais ce n’est pas la seule raison.
Le gros risque avec Apple, c’est que 75% des profits proviennent des ventes d’iPhone. Quand les ventes baissent comme c’est le cas actuellement, les investisseurs se retirent.
Google, Facebook et Amazon sont dans la même situation, car elles aussi tirent la plus grande partie de leur profit d’une seule activité : la publicité pour les deux premières, l’e-commerce pour l’autre.
A ce petit jeu, seule une société a fait le pari de diversifier ses activités à parts quasi-égales. C’est un coup de poker plutôt gagnant jusqu’ici. Elle est revenue en tête des capitalisations boursières devant Apple, Amazon et Google.
Attention aux chiffres : entre 55 et 60% du CA d’Apple provient de l’iPhone, pas 75%. Quant à Microsoft, il reste toujours, financièrement parlant, dans une situation de dépendance vis à vis de Windows et d’Office, Ses activités ne sont absolument pas diversifiées à parts égales, en tout cas pas aujourd’hui.
+1
Sinon microsoft fait son beurre grace aux abonnement (office 365, Azure..) donc bon l’argent rentre tout seul quoi
Je vous donne les chiffres des rapports Annuels publiés par les deux sociétés, comme ça, on ne pourra pas dire que j’invente.
Microsoft FY18:
– Productivity and Business Processes (Office, LinkedIn, Dynamics, O365) => 32%
– Intelligent Cloud (Server/Cloud services, Azure) => 29%
– More Personal Computing (Windows, Surface, Gaming) => 38%
Apple FY18
– iPhone => 62% (en baisse par rapport à FY17)
– iPad => 7%
– Mac => 9%
– Services => 14% (en légère hausse par rapport à FY17)
Je vous fais grace des petits pourcentages sur les Others…
Ce qui nous fait si on distingue Products et Services :
Microsoft :
– Products => 58%
– Services => 42%
Apple :
– Products => 73%
– Services => 14%
Voila donc ce que je voulais illustrer. Apple est hyper dépendant d’un produit en particulier, et à des revenues de Services trop bas, contrairement à son concurrent.
Mon cher Frederic L., je t’invite a lire les rapports annuels FY17 et FY18 des 2 sociétés afin d’avoir une idée plus claire sur la situation.
Vos chiffres sont faussés par le fait que Microsoft regroupe Windows avec la Xbox (ce qui gonfle d’ailleurs artificiellement la part de cette catégorie), c’est pourtant très simple à constater. La dépendance de Microsoft à Windows + Office reste encore très importante aujourd’hui.. Du côté Apple pourquoi aussi amalgamer tout le matériel ? On parlait de dépendance à l’iPhone et d’un coup vous basculez sur l’ensemble du hard. L’iPhone c’est environ 60% sur l’année..; PAS 75 %. Apple n’est pas beaucoup plus dépendant à l’iPhone que Microsoft n’est dépendant de son cœur de revenus, soit Office + Windows. Avec la baisse des ventes d’iPhone et la croissance à deux chiffres de la part des services chez Apple, il ne serait même pas étonnant qu’Apple soit MOINS dépendant de l’iPhone en 2019 que Microsoft ne le soit de Windows + Office (dont O365 bien sûr, tout ça c’est idem).