Le procès entre Qualcomm et la FTC apporte chaque jour son lot de déclarations fracassantes. Toujours sur la défensive dans un procès qui pourrait coûter très cher à son modèle économique, Qualcomm continue malgré tout de lancer ses piques contres ses concurrents ainsi que ses clients (ou ex-clients) passablement fâchés par le coût élevé de ses licences de brevets.

Au 6ème jour d’audience, les avocats de Qualcomm n’ont pas hésité à affirmer que les smartphones modernes n’existeraient pas sans leur technologie de puce réseau, une déclaration à double tranchant étant donné qu’elle confirme le caractère FRAND (incontournable) des brevets de Qualcomm, et donc l’obligation faite au fondeur de proposer équitablement ses licences à des tarifs « raisonnables ».

Qualcomm s’est aussi défendu en déclarant que ses puces étaient choisies par ses clients avant tout parce qu’elles étaient les meilleures (sous-entendu, pas à cause des contraintes d’une position dominante) et que ce dernier n’avait jamais cessé de proposer ses puces à ses clients, même lors de bisbilles autour du tarif des licences de brevets. Ces propos sont plutôt étonnants dans la mesure où Qualcomm aurait bel et bien refusé de vendre ses puces réseau à Apple (pour les iPhone XS), pour la simple raison que le californien était engagé dans des poursuites judiciaires à son encontre. Décidément très en verve, les avocats de Qualcomm ont enfin taclé sans ménagement la plainte de la FTC (pour abus de position dominante), estimant que cette dernière était basée sur « une théorie légale erronée ».