L’affaire Michael Cohen empoisonne toujours la présidence de Donald Trump; l’ancien avocat du magna de l’immobilier (et actuel 45ème président américain) n’a pas hésité à « balancer » Trump lors d’une audience devant le tribunal fédéral de Manhattan en déclarant avoir payé – à la demande de Trump – deux femmes (dont une actrice porno) qui avaient eu une liaison avec Donald Trump, afin que l’affaire ne s’ébruite pas dans les médias. L’ « achat » de ce silence pourrait désormais constituer un délit dans la mesure où l’objectif était bien d’influencer l’élection américaine : les électeurs américains auraient-ils voté pour Trump s’ils avaient été au courant de ses frasques extra-conjugales ?

Si l’on en croit un affidavit publié par la CNBC, les enquêteurs du FBI en charge de cette affaire auraient demandé l’autorisation de la justice… pour forcer Michael Cohen à débloquer ses iPhone et iPad personnels, verrouillés via Touch ID et Face ID. Un juge a bien validé cette demande, ce qui signifie que les enquêteurs ont désormais récupéré l’intégralité du contenu des appareils de Michael Cohen. En début d’année, un juge fédéral avait estimé que les forces de police ne pouvaient pas forcer un individu à débloquer son mobile via les capteurs biométriques de l’appareil, et que cette « obligation » contrevenait au 5ème amendement de la constitution américaine; un avis qui manifestement n’a pas fait jurisprudence…