Apple prépare le terrain en interne pour une bataille juridique avec le département de la Justice des États-Unis concernant l’affaire des iPhone verrouillés du tireur de Pensacola, selon le New York Times. Des ajustements sont faits au sein de la société.

Tim Cook a rassemblé certains conseillers pour former une petite équipe qui se chargera de défendre le cas d’Apple au sujet du chiffrement et d’expliquer que mettre en place une porte dérobée est hors de question afin de respecter la vie privée des utilisateurs.

Une surprise existe avec ce dossier : les cadres d’Apple sont étonnés de l’ampleur que prend cette affaire en si peu de temps. Il y a de la frustration et du scepticisme chez certains membres de l’équipe Apple qui estiment que le ministère de la Justice n’a pas passé assez de temps à essayer d’accéder aux iPhone avec des outils créés par des sociétés tierces.

Cette affaire commence doucement mais sûrement à ressembler à celle opposant Apple au FBI en 2016, où la police fédérale américaine souhaitait déverrouiller l’iPhone d’un terroriste. Apple expliquait à l’époque que ce n’était pas possible au vu du chiffrement des données en place avec iOS. La situation est similaire ici avec le FBI qui a demandé en premier à Apple de déverrouiller deux iPhone (un iPhone 5 et un iPhone 7) appartenant au tireur de Pensacola, tous les deux protégés par un mot de passe. L’affaire avec le FBI a beaucoup fait parler d’elle dans les médias et Apple chercherait justement à limiter la casse cette fois-ci en prenant la parole publiquement de temps en temps pour indiquer clairement au public quelles sont ses positions sur le dossier.