Correllium a remporté une grande victoire face à Apple et peut continuer à proposer son outil de virtualisation d’iOS. Mais une lecture un peu plus approfondie du jugement permet de comprendre que tout n’est pas encore joué pour la startup. Ainsi, et aussi étonnant que cela puisse paraitre, le verdict n’a pas été rendu sur le fond, c’est à dire sur l’infraction supposée à la propriété intellectuelle d’Apple.

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Lors du procès, les avocats d’Apple ont bien pointé du doigt de nombreux éléments de copie flagrante, sans être jamais démenti par le juge : « Le comportement de Corellium enfreint manifestement les droits d’auteur d’Apple. Il ne s’agit pas d’un cas dans lequel il est douteux ou incertain de savoir si le défendeur a reproduit les œuvres du titulaire des droits, ou plus subtilement, si des parties particulières des œuvres que le défendeur a prises sont en fin de compte protégées par la loi fédérale sur le droit d’auteur. Au lieu de cela, Corellium a simplement tout copié: le code, l’interface utilisateur graphique, les icônes – le tout, avec précision ».

Malgré cette attaque virulente (et étayée), le juge a préféré considérer l’intérêt général : « Il existe des preuves dans le dossier pour étayer la position de Corellium selon laquelle son produit est destiné à la recherche sur la sécurité et, comme Apple le concède, peut être utilisé pour la recherche sur la sécurité. De plus, Apple lui-même aurait utilisé le produit pour des tests internes si elle avait acquis la société avec succès. ». Mais ce n’est pas tout, car lors de son rendu final, le juge a tenu à préciser que Correllium enfreint peut-être le Digital Millennium Copyright Act et que le verdict favorable ne met pas un terme à ce volet de l’affaire. La suite lors de l’appel ?