Laure de La Raudière, la présidente de l’Arcep, l’assure : il faut qu’Apple, Samsung et les autres constructeurs fassent le nécessaire pour réduire l’empreinte carbone du numérique. L’objectif est de rallonger la durée de vie d’un smartphone.

iPhone 12 mini Prise en Main

Apple, Samsung et les autres doivent collaborer avec l’Arcep

Un baromètre environnemental doit être mis en place pour les constructeurs de smartphones et autres acteurs du numérique. Un tel baromètre doit permettre à l’Arcep de suivre l’évolution de l’empreinte carbone des industriels du secteur. Mais le gendarme des télécoms va devoir obtenir de nouveaux pouvoirs visant à collecter des données auprès des opérateurs et équipementiers télécoms, ainsi que les constructeurs de téléphones.

La vraie question : est-ce qu’Apple, Samsung et les autres vont accepter de fournir de telles données ? La présidente de l’Arche est assez confiante sur le sujet. « Avec la nouvelle loi, nous devrions bénéficier d’un pouvoir de sanction si certains acteurs refusent de nous transmettre des données », raconte Laure de La Raudière à La Tribune. Elle cite en particulier le cas d’Apple et de son engagement pour l’environnement. « Personne ne comprendrait qu’Apple, qui a promis d’atteindre le zéro carbone en 2030, avant tout le monde, refuse de participer à nos travaux sur l’empreinte environnementale du numérique ».

Toute cette histoire pour réduire l’empreinte carbone du numérique fait suite à une enquête de l’Arcep, commandée par le gouvernement. Il voulait voir si l’environnement en prenait un coup avec la subvention des téléphones chez les opérateurs, comme l’a suggéré Xavier Niel. Le patron de Free a assuré que les opérateurs faisaient le nécessaire pour pousser leurs abonnés à renouveler leurs smartphones tous les deux ans au moment de reprendre un forfait mobile, même si leur téléphone existant était fonctionnel. Mais l’étude (dont un résumé est à retrouver sur cet article) a montré que les propos de Xavier Niel n’étaient pas justes. Tout cela s’explique par l’évolution du marché et le fait que le subventionnement ne représente que 20% des ventes de smartphones en France.