C’est une affaire qui risque de faire grand bruit dans le contexte actuel. Un oncologue américain de 58 ans vivant à San Francisco a été arrêté en possession de 2000 images et vidéos pornographiques mettant en scène des mineurs. Ces contenus illicites étaient stockés sur le compte iCloud du médecin. Pour autant, l’arrestation du suspect ne découle pas d’une surveillance des contenus des photos stockées dans iCloud : Apple ne pratique pas ce type de contrôle (pour l’instant du moins) et se « contente » de vérifier les pièces jointes dans les mails reçus sur iCloud (ce que l’on sait en fait depuis 2 ans mais qui remonte à la surface aujourd’hui suite à la polémique CSAM).

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Les autorités sont intervenues suite au partage d’une image pédopornographique sur le média social Kik. Le médecin croyait sans doute être à l’abri sur ce type de plateforme, mais les fédéraux veillaient au grain. C’est lors de l’enquête démarrée après ce partage illicite que la police a mis la main sur des milliers de contenus pédopornographiques stockés sur iCloud. Le suspect sera bientôt présenté à un juge et encourt une lourde peine en cas de condamnation par la justice.

Apple fera t-il mention de cette affaire afin de « justifier » sa décision de vérifier les contenus de la bibliothèque photo de l’iPhone ? Depuis l’annonce de son système de contrôle par technique de hachage, de nombreux organismes, des experts en sécurité et même le lanceur d’alerte Edward Snowden ont fait part de leur inquiétude face aux dérives possibles de ce type de technologie intrusive. Les contrôles anti-pédopornographie seront intégrés dans iOS 15 (et actifs aux Etats-Unis dans un premier temps).