Au début de 2020, l’Autorité de la concurrence française a infligé une amende de 1,1 milliard d’euros à Apple pour des pratiques anticoncurrentielles en France. Cela avait un lien avec deux grossistes (Tech Data et Ingram Micro) et il s’agissait d’une sanction record. Aujourd’hui, le fabricant estime qu’il s’agit d’un coup politique.

Apple Store des Champs-Élysees

Apple contre-attaque pour l’amende de 1,1 milliard d’euros

Mélanie Thill-Tayara, une avocate d’Apple, a déclaré aux juges de la cour d’appel de Paris que l’Autorité de la concurrence française n’a jamais caché son « objectif de s’emparer d’un GAFA ». C’est une référence aux groupes Google, Apple, Facebook et Amazon. Elle a déclaré que les fonctionnaires s’étaient emparés d’une plainte mal rédigée émanant d’un revendeur de produits haut de gamme pour monter un dossier contre Apple.

« L’Autorité de la concurrence française a clairement voulu marquer le coup en frappant fort contre Apple », a déclaré Mélanie Thill-Tayara lors d’une audience ce jeudi. Elle a ajouté que les allégations — suggérant qu’Apple a évincé les revendeurs d’iPad et de Mac — ne tiennent pas la route et a demandé que l’amende soit « purement et simplement » annulée.

L’avocate poursuit en expliquant qu’aucune des mesures mises en place par Apple ne visait à désavantager les grossistes. Elle a souligné que la sanction était artificiellement gonflée par un facteur multiplicateur et « disproportionnée » compte tenu des allégations et de leur impact potentiel, qui était au mieux limité.

Les grossistes Tech Data et Ingram Micro ont été condamnés l’an dernier par l’autorité française à des amendes de 76,1 millions d’euros et 63 millions d’euros pour avoir prétendument conspiré avec Apple. Ils tentent également de faire annuler leur sanction.