Depuis quelques années, Apple affiche ouvertement son soutien à une politique progressiste et inclusive plutôt proche du courant démocrate (la « gauche » américaine) : défense des EnR, soutien affiché aux minorités ethniques ou sexuelles, Apple ne manque jamais une occasion de faire savoir à quel point la pomme est du bon côté du manche. Le problème, et il n’est pas léger, est que ce discours tranche cruellement avec les pratiques d’Apple en interne concernant l’organisation du travail : culte du secret, délocalisation dans des pays du « moins disant social », invisibilisation du mouvement Meetoo, et depuis peu, un quasi acharnement à casser toute velléité syndicale parmi les employés des Apple Store. Dès lors qu’il s’agit de gestion du personnel, Apple semble avant tout dirigé par des tenants du parti républicain, (et plutôt la branche dure).

Apple syndicat

Mais cette fois, une ligne rouge a peut-être été franchie : le syndicat Communications Workers of America (CWA) accuse en effet Apple d’avoir mis à la porte 5 employés du Kansas parce que ces derniers s’adonnaient à des activités syndicales. En outre, un autre employé d’un Apple Store du Texas aurait fait l’objet de mesures disciplinaires, là encore en relation avec une activité syndicale supposée. Bien entendu, Apple a fourni d’autres explications pour ces licenciements, mais le CWA ne se montre pas dupe, d’autant qu’Apple a continué d’organiser des réunions dans les Apple Store afin de dissuader les salariés de se syndiquer ou de monter un syndicat.

Face à cette stratégie antisyndicale caractérisée, le CWA a donc déposé une plainte auprès du National Labor Relation Board (NLRB)… qui il y a quelques mois avait déjà été notifié par deux fois sur les agissements d’Apple. L’image de marque d’un Apple obnubilé par le bien être de ses employés en prend un sale coup, un très sale coup…