Décidément, Nintendo vit une période difficile. Avec le succès des jeux sur smartphone, l’échec de la 3DS bradée depuis plusieurs mois afin d’écouler les stocks (Lire : En difficulté, Nintendo baisse fortement le prix de la 3DS), une Wii dont les ventes s’essoufflent irrémédiablement… la firme japonaise perd de très nombreuses batailles. A tel point que le quotidien Nikkei estime que Nintendo doit faire face à des pertes de 1,2 milliard de dollars durant la période d’avril à septembre, soit deux fois plus que les 722 millions initialement estimés.


Plusieurs solutions ont été évoquées dans nos colonnes ces derniers mois, comme la possibilité que Nintendo programme et exporte des jeux maison sur des plates-formes plus en vogue, comme l’iPhone sous iOS (Lire : Apple au secours de Nintendo ?). Que neni, la société refuse de s’exporter logiciellement parlant vers d’autres contrées pommées… Une position qui va être de plus en plus difficile à justifier auprès des actionnaires, si les résultats estimés s’avèrent vrais. Mais pourquoi un tel refus ?


Il est vrai qu’à y regarder de plus près, on peut s’interroger quelque peu sur la stratégie qui consisterait à faire des jeux sous iOS. En quoi vendre des jeux à 5€ au lieu de 50/60€ arrangerait-il le business de Mario ? Peut-être en vendraient-ils un peu plus, mais pour rattraper un si faible prix de vente, il faudrait en vendre beaucoup, beaucoup plus. Les mauvaises langues diront que Nintendo a fait le choix de ne pas faire évoluer ses graphismes depuis 10 ans… et qu’il faut maintenant en payer le prix.

A l’ouverture de la bourse japonaise, ces estimations ont provoqué une chute de 7,5% de l’action de Nintendo.

Source | Electronista