Apple fait maintenant face à un recours collectif élargi devant le tribunal fédéral de San Francisco : plus de trois douzaines de personnes affirment avoir été terrorisées par des harceleurs utilisant des AirTags. La plainte en cours allègue que la négligence d’Apple a permis aux AirTags de devenir un outil « employé par des harceleurs » et que ces derniers peuvent facilement être utilisés pour suivre la localisation en temps réel des victimes. La plainte initiale avait été initiée par deux femmes au mois de décembre 2022. L’une de ces deux plaignantes déclarait que son ex-petit-ami avait utilisé un AirTag pour la suivre sans son consentement. Depuis lors, les nouveaux cas d’AirTags utilisés à des fins de harcèlement se sont multipliés un peu partout aux Etats-Unis.

Airtag

La plainte est désormais étayée par plus de 150 rapports de police (aux États-Unis) et par des chiffres concernant une augmentation des actes criminels impliquant des AirTags. Les plaignants affirment qu’Apple n’a pas pris de mesures suffisantes pour atténuer des dommages potentiels qui peuvent aller de la ruine financière à des cas extrêmes comme le meurtre.

Depuis le dépôt de cette plainte, Apple a mis à jour les AirTags afin d’éviter toute utilisation abusive, par exemple en affichant des avertissements lors de la configuration et en augmentant le volume sonore de l’AirTag. D’autres fonctionnalités ont été rajoutées comme le Precision Finding et l’application Tracker Detect. Malgré ces efforts, les plaignantes soutiennent que les AirTags restent des accessoires dangereux. La plainte soutient ainsi qu’Apple a violé les lois fédérales et de l’Etat en commercialisant par négligence un produit défectueux, entraînant un enrichissement sans cause et une atteinte à la vie privée pour les personnes suivies involontairement.

Les plaignantes cherchent aussi à obtenir des dommages-intérêts pour tous les propriétaires d’appareils iOS et Android aux États-Unis, y compris les personnes qui ont été harcelées et celles qui risquent de l’être. Il est également demandé que le tribunal décide d’une ordonnance afin d’empêcher Apple de se livrer à d’autres pratiques illégales, déloyales ou frauduleuses liées à la conception, à la fabrication et à la commercialisation des AirTags. Apple a jusqu’au 27 octobre prochain pour répondre à ces critiques.