Apple a déjà une histoire vis à vis de l’arrivée des syndicats dans ses couloirs. Obligation d’assister à des réunions anti-syndicats, création de faux syndicats, licenciement de syndiqués particulièrement actifs… On parlerait même d’interrogatoires dans certains cas. Et ce n’est pas tout. Le National Labor Relations Board vient d’attaquer la firme, qui aurait tenté de menacer les employés après l’arrivée du premier syndicat dans un store de la firme.

Apple Store Londres 1

L’affaire a débuté dans le Maryland, à l’Apple Store de Towson. Il venait de devenir le premier de la firme à se syndiquer, et Apple craignait que le phénomène se propage. Quelques temps après, le vote pour qu’une deuxième boutique se syndique également était prévu. Quelques jours avant le jour J, la firme a décidé d’offrir de nouveaux avantages à tous ses employés non syndiqués. La tentative a échoué, puisque le store de Penn Square a voté oui pour le syndicat. Cette action de la firme était au mieux éthiquement discutable, au pire totalement illégale. Elle devra donc répondre avant le 5 décembre, alors que les auditions sont prévues pour février 2024.

D’après 9to5Mac, la défense d’Apple sera simple. L’entreprise avancera qu’une fois un magasin syndiqué, elle ne peut pas effectuer de changement dans les termes des contrats sans phase de négociation. Ce qui est vrai d’un point de vue légal. Cependant, rien ne l’empêchait de proposer ces avantages aux syndiqués, quitte à ce que ces derniers refusent. Aussi il devrait être particulièrement difficile de convaincre un juge de sa bonne foi. De quoi fragiliser encore l’image si travaillée de la firme à la pomme.