On le sait depuis hier : les services de police d’au moins deux états américains avertissent des dangers potentiels de la fonction NameDrop, qui ne devrait pas, selon ces services, être activée par défaut pour des raisons de sécurité. Cette crainte semble assez exagérée dans la mesure où NameDrop ne fonctionne qu’après validation de l’utilisateur (qui doit accepter ou refuser le partage de données de contact), ainsi que le montre fort bien le cliché ci-dessous :

iOS 17 NameDrop

Certes, dans certains cas assez improbables – une tentative de connexion NameDrop dans un endroit bondé -, l’iPhone du receveur pourra peut-être activer la fonction à cause des frottements dus à la bousculade, mais il semble désormais assez clair que les services de police concernés ont surtout une (très) mauvaise compréhension de la fonction, au point de répandre des fausses informations qui ont fait tâche d’huile sur les réseaux sociaux. Ainsi, le message d’avertissement posté sur le compte Facebook de la police de l’Ohio a été partagé plus de 70 000 fois, et les commentaires laissent entendre que de nombreuses personnes pensent que la fonction s’active automatiquement, après un simple rapprochement de deux iPhone.

Il y a aussi le cas de la chaine d’info KDKA-TV à Pittsburgh, qui a interviewé plusieurs personnes à ce sujet et retenu celles qui suggéraient que NameDrop se produisait automatiquement, sans validation de l »utilisateur. En quelques heures, on est donc passé d’un surcroit de prudence à une véritable fake news, ce qui aurait tendance à valider l’adage qui veut qu’un mensonge se répand extrêmement rapidement alors que la rectification de ce mensonge prend beaucoup plus de temps (si rectification il y a).