Killers of the Flower Moon a beau être distribué par Apple TV+, il semble bien que la firme de Cupertino ne soit pas très à l’aise pour laisser certaines libertés « politiques » aux acteurs du film. Le grand Robert De Niro en a sans doute fait les frais lors de la cérémonie des Gotham Awards où justement Killers of the Flower Moon était nominé et a même été récompensé du Gotham Historical Icon and Creator Tribute, un prix adressé au réalisateur Martin Scorsese.

L’acteur Robert De Niro avait été choisi pour remettre le Gotham Awards à Martin Scorsese, mais un petit « bug » s’est produit durant son discours introductif : « Je veux juste dire une chose », commença De Niro « Le début de mon discours a été édité, coupé, je ne le savais pas. Et je veux le lire. » L’acteur parle ici du texte de son discours affiché sur le prompteur de la cérémonie, texte qui a donc été caviardé. Mais De Niro est un malin : l’acteur sortit son smartphone de sa poche et continua à lire sur l’écran du mobile le bout de texte manquant : « l’histoire n’est plus de l’histoire… même les faits sont remplacés par des faits alternatifs. L’industrie du divertissement n’est pas à l’abri de cette maladie purulente. Le duc John Wayne a dit à propos des Amérindiens : ‘Je ne pense pas que nous ayons eu tort de leur retirer ce grand pays… Il y avait un grand nombre de gens qui avaient besoin de nouvelles terres et les Indiens essayaient égoïstement de gardez-le pour eux. ». Et de continuer avec la même verve impitoyable : « L’ancien président nous a menti plus de 30 000 fois au cours de ses quatre…Merci. 4 ans au pouvoir et il maintient le rythme de sa campagne de représailles actuelle. Mais avec tous ses mensonges, il ne peut pas cacher son âme. Il attaque les faibles, détruit les dons de la nature et manque de respect, par exemple en utilisant Pocahontas comme une insulte. »

Le dernier tacle est cette fois pour Apple, accusé donc d’avoir censuré cette grosse prise de position… lors de la remise d’un Award qui parle justement de la spoliation des terres indiennes : « J’ai vu qu’ils éditaient tout ça. Donc je vais dire ces choses à Apple et les remercier et tout ça, Gotham, bla, bla, bla… Mais je n’ai pas du tout envie de les remercier pour ce qu’ils ont fait. En fait, comment osent-ils faire ça ?  » 

Après l’affaire Jon Steward, voilà qui commence vraiment à faire tâche.