Après l’Europe, c’est donc au tour des Etats-Unis de sévir : si l’on en croit Bloomberg en effet, le Département américain de la Justice (DoJ)  serait sur le point de dégainer une action en justice contre l’App Store d’Apple. L’enquête menée depuis 2019 par le DoJ était motivée, comme en Europe, par une plainte de Spotify (suivie par d’autres acteurs de l’industrie). Visiblement, les premières conclusions de cette enquête ne sont pas favorables à la firme de Cupertino : il y a quelques jours, une délégation d’Apple a été reçue au Ministère de la Justice pour une réunion préparatoire baptisée « last rites » (« les derniers sacrements », tout un programme ), réunion qui aurait en fait permis au DoJ de signifier à Apple l’imminence de poursuites. Les avocats d’Apple auraient ainsi rencontré le procureur général adjoint Jonathan Kanter pour un ultime point d’étape avant la procédure judiciaire.

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Les reproches formulés par le DoJ à l’encontre d’Apple sont similaires à ceux de la Commission européenne : la firme de Cupertino est soupçonné d’avoir mis en place une stratégie visant à empêcher une concurrence libre et équitable sur l’Apple Store, notamment en ce qui concerne les apps-services qui rentrent frontalement en compétition avec les apps d’Apple. Le DoJ pourrait aussi bénéficier du soutien du procureur général de Californie Rob Bonta, ce dernier étant lui aussi vivement opposé au « jardin fermé » d’Apple. Les différentes procédures en cours de préparation aux Etats-Unis aboutiront-elles aux mêmes conséquences qu’en Europe, soit à l’obligation d’ouvrir iOS aux boutiques applications tierces ? Il est sans doute (encore) un peu trop tôt pour le dire…