Voilà qui est à priori plutôt étrange. L’armée sud-coréenne vient de bannir en partie les iPhone de ses services, une décision qui s’applique en fait à tous les appareils capables d’enregistrer la voix. « Il est inévitable de bloquer tout type d’enregistrement vocal, pas seulement les communications formelles, notamment les réunions, les conversations de bureau, les annonces commerciales, les plaintes et les consultations avec le public, mais aussi les communications informelles telles que les appels téléphoniques privés (au sein des bâtiments militaires) », indique un document interne de l’armée coréenne. L’iPhone est explicitement et spécifiquement nommé dans la liste des appareils ne pouvant plus être utilisés tandis que les appareils basés sur Android, et donc ceux de Samsung, sont toujours autorisés.

corée du sud armée

Outre l’iPhone, l’Apple Watch est elle aussi évincée de service de militaire, une décision qui finit tout de même par ressembler à un acte de favoritisme économique national sachant que le gouvernement sud-coréen serait directement responsable de ces nouvelles mesures. L’argument justifiant interdiction est d’autant plus étrange qu’il est tout à fait possible de verrouiller l’enregistrement vocal sur les apps tierces pour l’iPhone.

Le véritable soucis proviendrait en fait du MDM (application de gestion des appareils mobiles) de la Défense nationale sud-coréenne, une app qui n’est pas en mesure de bloquer l’utilisation du microphone. Il faut dire que ce MDM a été déployé en 2013 et qu’il n’a visiblement pas évolué avec les nouvelles capacités des appareils mobiles. Les appareils mobiles Android poseraient eux aussi un certain nombre de problèmes, mais dans ce cas, une mise à jour est envisagée (contrairement à iOS donc). L’interdiction des iPhone et Apple Watch pourrait aussi s’étendre à l’ensemble du personnel de l’armée sud coréenne, soldats compris donc. L’impact devrait être cependant assez limité pour Apple sachant que sept militaires sud-coréens sur dix utiliseraient un appareil Samsung.