Apple Arcade : le patron du service défend la nouvelle orientation vers les « casual gamers »
Lancé en 2019 avec une trentaine de jeux premium sans pub ni achats in-app, Apple vise aujourd’hui un public beaucoup plus vaste…. et beaucoup plus « casual ». Alex Rothman, directeur senior d’Apple Arcade, précise dans un entretien accordé à The Verge que cette évolution n’est pas un reniement des débuts : « Apple a une base de clients très large… il n’existe pas une voie étroite qui permettrait de satisfaire toute cette audience. ». Au vu des titres sortis depuis deux ans dans le service, il est pourtant difficile de nier qu’Apple a tout simplement sacrifié sa base de joueurs un poil exigeants et avides de véritables pépites indés.
De fait, et afin de satisfaire une majorité de joueurs « casuals », la plateforme a intégré des classiques comme les jeux de société et des titres populaires tels que Fruit Ninja et Stardew Valley, des titres débarrassés de publicités et de microtransactions. Aujourd’hui, Apple Arcade propose un catalogue riche de plus de 250 jeux principalement familiaux. De nombreux genre de jeux sont certes présents dans le service, mais le plus souvent avec une orientation familiale voire enfantine puisque le nombre de jeux destinés aux tous petits a littéralement explosé depuis 2 ans.
Cette ouverture à un public de très jeunes joueurs ou de joueurs occasionnels s’accompagne de partenariats avec de grandes licences… familiales là encore. Rothman cite ainsi le jeu Hello Kitty Island Adventure comme l’exemple d’une réussite née de la collaboration entre l’indé Sunblink et Sanrio, collaboration largement orchestrée par Apple. « Nous ne misons absolument pas que sur les licences » précise toutefois Rothman, ajoutant qu’« Apple croit profondément aux jeux… pas seulement l’équipe Arcade, mais toute l’entreprise ». Vraiment ? Si l’on en croit l’estimation du nombre actuel d’abonnés à Apple Arcade – qui tourne autour des 3 millions, soit à peine 1 million de plus qu’à la fin de la première année d’existence du service – la nouvelle formule « casualisée » ne semble pourtant pas séduire grand monde.