Apple Fitness+ : la justice condamne une salle de sport bretonne et annule sa marque
Dans le litige qui l’opposait à Apple par rapport au service Fitness+, la salle de sport bretonne Sport & Fitness Management France (SFM) a subi une défaite totale. Le tribunal judiciaire de Paris a non seulement débouté l’entreprise de ses accusations de contrefaçon, mais a également annulé sa marque « Fitness Plus » et l’a condamnée à indemniser le fabricant d’iPhone.
Une marque jugée trop descriptive pour être protégée
Le 16 octobre 2026, la justice a tranché en faveur d’Apple, comme le rapporte L’Informé. Le tribunal a annulé l’enregistrement de la marque « Fitness Plus », effectué en 2011 par SFM dans la catégorie des services de formation. La raison invoquée est que l’appellation a été considérée comme trop commune et descriptive de l’activité pour bénéficier d’une protection juridique.
Pour des motifs similaires, la juridiction a également rejeté la plainte pour concurrence déloyale. Le tribunal a estimé qu’Apple n’avait commis aucune faute en utilisant un terme aussi usuel pour son service de sport en ligne Fitness+, lancé en novembre 2021.
600 000 euros de dédommagement réclamés
Le jugement constitue un véritable revers pour SFM et son gérant, Loïc Pajot. Loin d’obtenir gain de cause, ils ont été condamnés à verser 40 000 euros à Apple pour le remboursement de ses frais de justice. Cette décision, bien que susceptible d’appel, transforme le plaignant en débiteur dans cette affaire.
Ce conflit avait débuté après le lancement d’Apple Fitness+, lorsque SFM avait envoyé des mises en demeure restées sans réponse. L’entreprise brestoise, qui exploite une salle de sport sous le nom « Fitness Plus » depuis 2011 et le site fitnessplus.fr, avait alors décidé de poursuivre Apple en justice, réclamant 600 000 euros de dédommagement (300 000 pour concurrence déloyale et 300 000 pour contrefaçon) et, surtout, l’arrêt de l’utilisation du nom.
L’avocat de la société avait insisté sur le fait que l’objectif principal était de faire valoir des droits antérieurs et non un but financier. Mais la justice française n’a pas décidé de leur donner raison.