Apple licencie des dizaines d’employés malgré des revenus records
Apple vient de prévenir des dizaines d’employés qui viennent d’être licenciés. Cela concerne son organisation de vente dédiée aux clients institutionnels. Cette décision intervient alors que l’entreprise s’apprête à enregistrer près de 140 milliards de dollars de chiffre d’affaires au quatrième trimestre, pulvérisant son précédent record historique.

De nouveaux licenciements
Les suppressions de postes touchent des responsables de comptes majeurs servant les grandes entreprises, les établissements scolaires et les agences gouvernementales. Le personnel des centres de présentation, où se déroulent les réunions institutionnelles et démonstrations produits pour les clients potentiels, figure également parmi les effectifs concernés.
Apple a informé les employés affectés au cours des dernières semaines. Le nombre exact de postes supprimés n’a pas été communiqué en interne. Certaines équipes ont été particulièrement frappées, notamment le groupe commercial dédié aux agences gouvernementales américaines comme le département de la Défense et le département de la Justice.
Cette unité opérait déjà dans des conditions difficiles. Elle subissait les conséquences du shutdown gouvernemental de 43 jours et des réductions budgétaires imposées par le département de l’Efficacité gouvernementale (DOGE).
Un porte-parole a confirmé à Bloomberg la restructuration de la division : « Pour toucher encore plus de clients, nous apportons des changements à notre équipe de vente qui affectent un petit nombre de rôles. Nous continuons à recruter et ces employés peuvent postuler à de nouveaux postes ».
Des responsabilités redondantes selon Apple
Officiellement, Apple positionne ces licenciements comme une rationalisation visant à éliminer les responsabilités redondantes au sein de ses forces de vente. La version interne met l’accent sur une optimisation organisationnelle.

Plusieurs employés touchés livrent une lecture différente. Selon eux, l’opération vise à transférer davantage de ventes vers des revendeurs tiers, désignés en interne sous le terme « channel ». Certaines organisations préfèrent collaborer avec ces intermédiaires, expliquent-ils.
Ce basculement permet surtout à Apple de réduire ses coûts internes structurels comme les salaires. Les coupes ont frappé des managers chevronnés, dans certains cas des collaborateurs comptant 20 à 30 ans d’ancienneté. Des suppressions similaires avaient déjà touché une vingtaine de postes en Australie et Nouvelle-Zélande quelques semaines auparavant.
Ce n’est pas une pratique courante chez Apple
Les licenciements constituent un événement inhabituel chez Apple, où Tim Cook a déclaré par le passé qu’il s’agissait d’un « dernier recours ». L’annonce a surpris les personnes concernées, d’autant que la croissance des revenus atteint son rythme le plus rapide depuis des années.
Les employés licenciés disposent jusqu’au 20 janvier pour décrocher un autre poste au sein de la société. Passée cette échéance, ils seront définitivement remerciés avec des indemnités. Apple affiche des postes commerciaux sur son site d’emplois et a indiqué aux personnes concernées qu’elles pouvaient y postuler.
Quand l’entreprise procède à des suppressions d’emplois, elle les cible généralement de manière à éviter de déclencher les notifications WARN imposées par le droit du travail américain. En 2024, Apple avait effectué des coupes inhabituellement importantes suite à des annulations de produits : le projet de voiture autonome abandonné, le développement d’écrans internes stoppé, ainsi que des équipes d’intelligence artificielle de la division des services.
Dans le reste du secteur technologique, les licenciements demeurent plus répandus. Amazon a annoncé début novembre la suppression de plus de 14 000 postes. Meta a récemment éliminé plusieurs centaines de rôles au sein de son organisation dédiée à l’IA.

Et Trump dit que des centaines de milliers d’emplois sont nouveaux aux USA… Doit confondre le Monsieur.
Grand remplacé par l’IA comme vous tous bientôt 👈🏻