La Russie bloque FaceTime sur les appareils Apple
La Russie a officiellement bloqué FaceTime, l’application d’appel vidéo d’Apple, marquant une nouvelle étape dans sa campagne de restriction des plateformes technologiques étrangères. L’agence de régulation des communications, Roskomnadzor, justifie cette décision par des impératifs de sécurité nationale, bien qu’aucune preuve n’ait été fournie pour étayer ses accusations.

Blocage de FaceTime en Russie
Le blocage de FaceTime s’inscrit dans une politique de contrôle numérique de plus en plus stricte. Cette mesure fait suite à des restrictions similaires imposées à d’autres géants de la tech : Google avec YouTube, Meta avec WhatsApp qui a vu ses appels limités en août et la messagerie Telegram qui est également ciblée par des restrictions.
Cette offensive ne se limite pas aux outils de communication. Hier encore, Roskomnadzor a bloqué l’accès à Roblox, une plateforme de jeux pour enfants, l’accusant de diffuser du matériel extrémiste et de la « propagande LGBT » pour reprendre ses termes. En réponse, Roblox a déclaré respecter les lois des pays où elle opère tout en étant engagée à assurer la sécurité de ses utilisateurs.
La sécurité nationale comme justification au contrôle
Pour justifier le blocage de FaceTime, Roskomnadzor a déclaré à Reuters que l’application « est utilisée pour organiser et mener des attaques terroristes dans le pays, recruter des auteurs et commettre des fraudes et d’autres crimes contre les citoyens russes ». Les utilisateurs à Moscou ont confirmé ne plus pouvoir se connecter, un message « Utilisateur indisponible » s’affichant lors des tentatives d’appel.
Les critiques estiment que ces mesures s’apparentent à de la censure et à un renforcement du contrôle de l’État sur les communications privées. Le gouvernement russe, de son côté, soutient qu’il s’agit de mesures légitimes d’application de la loi. Dans ce contexte, les autorités ont lancé cette année une application rivale nommée MAX. Ses détracteurs craignent qu’elle puisse être utilisée à des fins de surveillance, des allégations que les médias d’État ont qualifiées de fausses.
