Tim Cook n’est pas le patron de la tech US le mieux rémunéré, et de loin
Tim Cook peut se targuer d’avoir conduit Apple vers un sommet historique, soit une capitalisation boursière avoisinant les 4 000 milliards de dollars. Pourtant, malgré cette performance hors normes et un bénéfice annuel de plus de 100 milliards dollars pour Apple, la rémunération du CEO de 65 ans reste nettement en retrait par rapport à celle de nombreux patrons de la tech et de l’industrie américaine.
Un salaire élevé… mais loin du podium
Selon les chiffres disponibles pour l’année 2024, Tim Cook a perçu environ 74,6 millions de dollars, un montant qui le place seulement au septième rang des CEO les mieux rémunérés. Il est devancé notamment par Satya Nadella (Microsoft, 79 millions de dollars), Brian Niccol (Starbucks, 95,8 millions de dollars), Larry Culp (GE Aerospace, 87,5 millions de dollars), Jim Anderson (Coherent, 101,5 millions de dollars) ou bien encore Rick Smith (Axon, 164,5 millions de dollars). Un classement étonnant au regard de la valorisation d’Apple, bien supérieure à celle de la plupart de ces groupes.

Une modération assumée
Ce relatif décrochage n’est pas le fruit du hasard. Après les critiques suscitées par sa rémunération de 99,4 millions de dollars en 2022, Tim Cook a lui-même demandé une réduction de 40 % de sa compensation l’année suivante. Une démarche rare à ce niveau de responsabilité, qui contraste avec d’autres figures du secteur, à commencer par Elon Musk et ses packages hors normes.
Une fortune au service d’autres priorités
Le patron d’Apple a déjà expliqué que l’argent n’était pas une fin en soi. Connu pour son train de vie plutôt discret, Tim Cook a indiqué financer l’éducation des membres de sa famille et prévoir de léguer l’essentiel de sa fortune à des œuvres caritatives. Une philosophie qui tranche avec l’exubérance de certains dirigeants et renforce l’image d’un CEO davantage focalisé sur la pérennité d’Apple que sur son enrichissement personnel. Steve Jobs faisait mieux encore, ne se servant qu’un dollar mensuel symbolique lors de son retour à la tête d’Apple en 1997. Dans tous les cas de figure, on parle tout de même ici de multimillionnaires, dont le train de vie, même le plus « sobre » ferait sans doute pâlir d’envie le moindre développeur iOS…
