Tim Cook était il y a trois jours devant les nouveaux diplômés du MIT, l’institut de recherche le plus célèbre du monde. Moins en verve que Steve Jobs face aux jeunes promus de Standford, Tim Cook a tout de même trouvé les mots pour retracer son parcours personnel, avouant qu’il avait cherché dans la méditation et la religion les moyens de tracer sa propre route (là encore on peut y voir un clin d’oeil à Jobs qui avait fait un voyage « initiatique » en Inde dans sa prime jeunesse). « J’ai lu de grands philosophes et de grands auteurs. J’ai même fait une erreur de jeunesse avec un PC Windows. Ça n’a évidemment pas marché. » a continué non sans humour Tim Cook.

Le leader d’Apple n’a pas pu s’empêcher d’adresser un vibrant hommage à son prédécesseur, Steve Jobs : »je n’avais jamais rencontré un leader si passionné ni connu une entreprise ayant clairement et complètement l’objectif de servir l’humanité. C’était aussi simple que cela. Servir l’humanité. » Si les mots peuvent paraître excessifs concernant une entreprise qui fabrique avant tout de jolis appareils électroniques (dont certains ont certes eu une grande influence sur nos pratiques quotidiennes), les louanges de Cook rappellent à quel point l’homme au col roulé noir reste la référence absolue pour l’équipe dirigeante en place. Le côté visionnaire de Jobs, de celui qui voyait « là où le palet allait se trouver« , reste sans doute la principale source d’inspiration d’un Tim Cook qui peine encore à montrer les mêmes qualités de projections dans l’avenir; Cook reconnait sans peine que Jobs était « un meneur d’hommes, qui croyait que des technologies qui n’avaient pas encore été inventées pouvaient changer le monde de demain« .

L’homme fort d’Apple a aussi profité de cette intervention devant les nouvelles têtes pensantes américaines pour adresser un message d’avertissement : »Je ne crains pas que l’intelligence artificielle donne aux ordinateurs la faculté de penser comme les êtres humains. Je crains plutôt les gens qui pensent comme des ordinateurs, sans valeurs ni compassion, sans s’inquiéter des conséquences de leurs actes« ; un message qui semble porter au delà de la sphère scientifique, comme un énième coup de pied de l’âne à Donald Trump. Tim Cook ne s’est d’ailleurs pas privé de railler une nouvelle fois le 45ème président américain, laissant entendre que les étudiants du MIT avaient forcément hacké le compte Twitter de Trump au vu des contenus pour le moins « compulsifs » dudit compte…