Apple, Google, Adobe et encore bien d’autres vont regretter d’avoir voulu garder leurs meilleurs salariés coûte que coûte, y compris en signant des accords illégaux de non-débauchage dont les effets se sont propagés sur plusieurs années. L’affaire avait fait grand bruit en 2011 aux Etats-Unis, un pays réputé à priori très à cheval sur la liberté accordée aux acteurs économiques (que ceux-ci soient entrepreneurs ou « simples » employés) et c’est le profil bas que tous les représentants de ces grands groupes étaient venus s’expliquer devant la cour.

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Après des mois de procès, et un premier « arrangement » avec le Doj (Department of Justice) qui marquait la victoire incontestable des nombreux plaignants regroupés derrière un recours collectif (pour l’immense majorité des salariés lésés de ne pas avoir eu toute liberté pour changer de poste), la cour vient donc de décider du montant des sommes que les entreprises incriminées vont devoir payer à la partie civile. 323,5 millions de dollars devront être ainsi versés à l’ensemble des salariés affectés par l’entente illicite, ce qui représente entre 2000 et 8000 dollars par personne. Sur cette somme, 80 millions sont destinés à rembourser les frais de justice, souvent très élevé aux Etats Unis.

Sans l’arrangement avec le Département de la Justice américain, les experts juridiques estiment que les pénalités infligées aux grandes firmes US auraient sans doute dépassées plusieurs milliards de dollars.