L’information doit faire l’effet d’un véritable séisme du côté de Samsung. La cour d’appel fédérale des Etats-Unis a en effet rendu la décision qu’Apple attendait depuis des années : le californien a désormais le droit de demander une injonction d’interdiction de ventes bloquant la distribution de certains smartphones Samsung sur le territoire américain. Cette décision de justice fait suite à un autre verdict datant de 2014 et stipulant que Samsung avait utilisé des brevets d’Apple sans autorisation. La juge Lucy Koh avait cependant réduit la portée de ce verdict en estimant qu’Apple, tout comme lors du procès de 2012, ne pouvait user de l’injonction de vente comme forme de dédommagement, arguant que les brevets concernés ne portaient que sur quelques éléments d’un smartphone composé de centaines de pièces d’électroniques.

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Sur le fond néanmoins, cette décision de la cour d’appel devrait surtout permettre d’augmenter considérablement les montants demandés lors des négociations destinées justement à éviter l’injonction. Le crainte de l’interdiction de vente est telle que le « vaincu » est en effet souvent amené à accepter des conditions d’arrangement qui lui sont beaucoup moins favorables que ce qu’aurait pu même décider une cour de justice. Dans l’affaire Samsung vs Apple, Samsung avait été condamné au final à des dommages et intérêts se montant à un peu moins de 900 millions dollars, soit une somme dérisoire eu égard aux capacités financières du sud-coréen (qui donnait finalement un « droit à la copie » sous conditions de paiements), sans compter les pourvois en appel multiples destinés à faire durer le plaisir (et surtout à ne jamais payer).

Samsung a tout intérêt maintenant à demander un tout nouveau procès afin de rebattre les cartes une fois encore, mais cette fois, le jeu a clairement changé de main…