Epic Games et Apple sont en plein dans un combat devant la justice. Tout est parti d’une plainte d’Epic qui accuse Apple d’avoir des pratiques anticoncurrentielles avec son App Store. Récemment, Apple a réclamé des dommages et intérêts étant donné qu’Epic a ajouté son système de paiement dans Fortnite sur iOS et a contourné les 30% de commission.

Pour Tim Sweeney, le patron d’Epic Games, Apple n’a pas compris quel est le vrai combat. « Si Apple croit vraiment que la lutte pour le monopole de distribution et de paiement de l’App Store est un « désaccord fondamental sur l’argent », alors ils ont perdu de vue les principes fondateurs de l’industrie technologique », a tweeté Tim Sweeney.

Il explique que l’appareil que l’on achète (iPhone en l’occurrence) nous appartient. « Vous êtes libre de l’utiliser comme vous le souhaitez. Le configurer comme vous le souhaitez, installer les logiciels que vous choisissez, créer vos propres applications et les partager avec vos amis. Votre appareil n’est pas contrôlé par une société toute puissante », indique le dirigeant.

Tim Sweeney fait allusion à la publicité 1984 d’Apple pour le Macintosh qui pointait du doigt IBM à l’époque : en choisissant le Macintosh, le consommateur avait beaucoup plus de libertés. Epic a d’ailleurs parodié la publicité récemment en l’appelant Nineteen Eighty-Fortnite et en mettant Apple en tant que grand méchant, plutôt qu’IBM. « Une nouvelle société toute puissante qui dicte les conditions d’accès des utilisateurs à leurs appareils, s’impose comme intermédiaire entre les créateurs et les utilisateurs et utilise cette position pour exercer un contrôle et soutirer de l’argent », dit Tim Sweeney au sujet de Nineteen Eighty-Fortnite.

Enfin, Tim Sweeney dit que « les créateurs ont des droits », comme celui de développer des applications et les distribuer directement aux utilisateurs sans intermédiaire. « Les droits des utilisateurs et des créateurs sont la fondation de ce litige (…) Epic ne demande même pas de dommages et intérêts. Nous nous battons pour le changement ! », conclut le patron d’Epic.