Ce n’est pas un secret : Tim Cook abhorrait les idées politiques de Donald Trump, et ne devait goûter que très peu au style du personnage. C’est pourtant l’administration démocrate et ses représentants au Congrès qui pourraient faire le plus de mal à Apple, en brisant tout simplement l’écosystème (le fameux jardin fermé) mis en place depuis des années par le californien. Un nouveau projet de loi en cours d’examen prévoit en effet que les géants des GAFA pourraient ne plus avoir le droit de vendre leurs appareils avec leurs propres apps/services embarqués. Un retour à la plateforme « nue » qui fera forcément les affaires du système le plus ouvert (Android donc), ce dernier occupant déjà les 2/3 du marché en base installée (une mesure anti-trust qui devrait mécaniquement accroitre la pdm du système le plus dominant, c’est franchement concept…).

Tim Cook CPDP21

Face à cette perspective, Apple s’active comme jamais. La firme de Cupertino a lâché ses lobbyistes,  et si l’on en croit le New York Times, Tim Cook en personne a appelé Nancy Pelosi, l’actuelle présidente de la Chambre des Représentants, afin de l’avertir des « risques » du projet de législation. Tim Cook aurait notamment déclaré à Pelosi que la nouvelle loi antitrust avait été préparée dans la précipitation, avec pour conséquence de « nuire à l’innovation ». Le CEO d’Apple aurait ajouté que les consommateurs/utilisateurs d’iPhone seraient les premières « victimes » de mesures visant à retirer les apps/services embarqués. Nancy Pelosi se serait montrée inflexible et aurait rejeté dans la foulée une autre proposition de Cook concernant un report de l’examen du projet de loi par le Comité Judiciaire de la Chambre (House Judiciary Commitee).

Le New York Times note enfin que Tim Cook aurait aussi contacté d’autres membres du Congrès sur ce même sujet, mais sans apporter d’informations sur la teneur de ces échanges.