Ce 14 novembre marque le retour du procès opposant Apple à Epic Games concernant l’App Store, les règles, la distribution des applications et plus encore. Le créateur de Fornite accuse le fabricant d’iPhone de déroger aux lois sur la concurrence.

Apple Fortnite

C’est reparti pour le procès Apple vs Epic Games

Les plaidoiries orales qui auront lieu aujourd’hui devant trois juges aux États-Unis ne sont que les derniers développements de cette longue bataille juridique. Un avocat du ministère de la Justice aura également l’occasion d’expliquer pourquoi il estime que la juge a interprété la loi antitrust fédérale de manière trop étroite, mettant en péril les futures mesures contre les comportements potentiellement anticoncurrentiels dans le secteur des technologies. Un autre avocat du bureau du procureur général de Californie présentera des arguments défendant la décision de la juge.

La saga n’est en tout cas pas près de se terminer. Après avoir entendu les arguments à San Francisco, la cour d’appel ne devrait pas statuer avant six mois à un an. De plus, la question est si importante pour les deux entreprises que la partie perdante est susceptible de porter le jugement devant la Cour suprême des États-Unis, un processus qui pourrait se prolonger jusqu’en 2024 ou 2025.

Le conflit remonte à août 2020, lorsque la juge Barbara Gonzalez Rogers s’était presque entièrement rangée du côté d’Apple dans une décision de 185 pages, suite à un procès étroitement surveillé. Bien qu’elle ait déclaré que le contrôle exclusif d’Apple sur les applications pour iPhone n’était pas un monopole, la juge a ordonné au fabricant d’autoriser les applications à fournir des liens vers des alternatives de paiement en dehors de l’App Store, une exigence qui a été reportée jusqu’à ce que la cour d’appel se prononce.

Lors de son témoignage devant un tribunal, le patron d’Apple Tim Cook avait fait valoir que forcer son entreprise à autoriser des systèmes de paiement alternatifs affaiblirait les contrôles de sécurité et de confidentialité prisés par les consommateurs qui achètent des iPhone au lieu de smartphones Android.