Apple a sans aucun doute bien fait d’anticiper le mouvement : New York est le tout premier État américain à adopter un projet de loi sur le droit à la réparation mais ce qui devait être une avancée réelle pour les consommateurs a surtout laissé un goût d’amertume. La nouvelle loi s’appliquera sur tous les appareils électroniques (hormis quelques exceptions), qui seront commercialisés dans l’état de New-York à partir du mois de juillet 2023.« Il est important que les consommateurs puissent réparer les appareils sur lesquels ils comptent en temps opportun. » a déclaré dans un communiqué de presse la gouverneure de New York Kathy Hochul.

Malheureusement, le projet de loi a été amendé de façon telle que l’idée initiale du droit à la réparation a été largement altérée dans la manœuvre. De fait le projet de loi favoriserait surtout les boutiques de pièces de composants, à l’instar de ce qu’Apple a mis en place il y a peu pour le changement de certains composants. L’utilisateur peut réparer seul son appareil, mais aux prix de composants extrêmement couteux sans compter qu’il faut parfois changer tout un composant complexe (comme une carte-mère par exemple), alors qu’un seul élément de la carte mère, peu couteux qui plus est, devrait réellement être remplacé.

Dans la plupart des cas, l’utilisateur est incité à changer une pièce « multi-composants » (et donc plus chère) de son appareil plutôt que l’unique composant défectueux (forcément moins cher). La nouvelle loi autorise aussi les fabricants à sérialiser les composants utilisés pour la réparation, et même à vérifier que ces composants sont bien ceux officiels fournis par le fabricant lui-même. Un droit à la réparation taillé pour les entreprises en somme…