Le département de la Justice (DOJ) des États-Unis a déjà détaillé sa plainte contre Apple, jugeant que la société des pratiques anticoncurrentielles avec l’iPhone et d’autres éléments. Il se trouve qu’un domaine bien précis dérange la justice américaine : c’est CarPlay.

Apple CarPlay WWDC 2022

CarPlay = pratiques anticoncurrentielles d’Apple ?

La plainte du DOJ de 88 pages mentionne que les systèmes d’information sont devenus une fonctionnalité indispensable dans les voitures. CarPlay d’Apple est l’un des principaux noms de ce secteur. Le système permet d’avoir un équivalent de son iPhone avec diverses applications (GPS, musiques, etc).

Pour le ministère de la Justice, Apple applique à CarPlay le même système de restriction qu’à l’iPhone. « Apple verrouille davantage le pouvoir de l’iPhone en empêchant le développement d’autres technologies de désintermédiation qui interagissent avec le téléphone mais résident en dehors de l’appareil », indique la plainte. Le DOJ est particulièrement préoccupé par la prochaine version de CarPlay, qui peut « prendre le contrôle » de votre voiture.

« Apple a dit aux constructeurs automobiles que la prochaine génération de CarPlay prendra le contrôle de tous les écrans, capteurs et jauges d’une voiture, obligeant les utilisateurs à vivre la conduite comme une expérience centrée sur l’iPhone s’ils veulent utiliser l’une des fonctionnalités fournies par CarPlay », indique la plainte. « Ici aussi, Apple s’appuie sur sa base d’utilisateurs d’iPhone pour exercer plus de pouvoir sur ses partenaires commerciaux, y compris les constructeurs automobiles américains, dans l’innovation future ».

Ce point précis n’est pas tout à fait exact. Les constructeurs automobiles ne sont pas obligés de laisser Apple s’emparer de tous les écrans. Ils peuvent limiter l’interface aux écrans qu’ils souhaitent.

Hier, Apple a annoncé que le procès (qui comprend tout, pas seulement CarPlay) « menace ce que nous sommes et les principes qui distinguent les produits Apple sur des marchés extrêmement concurrentiels. Si elle aboutissait, elle entraverait notre capacité à créer le type de technologie que les gens attendent d’Apple, où le matériel, les logiciels et les services s’entrecroisent ».