Le chapitre est clos. Au mois de janvier de cette année, Apple avait annoncé des changements de règles pour permettre aux concurrents d’Apple Pay d’accéder pleinement à la puce NFC des iPhone, permettant ainsi aux applications bancaires et aux portefeuilles alternatifs de fonctionner lorsque l’iPhone est proche d’un terminal NFC ou lorsque le bouton latéral est double-cliqué. Suite à ces modifications, l’UE annonce aujourd’hui la fin d’une enquête de quatre ans sur les pratiques prétendument anticoncurrentielles d’Apple concernant Apple Pay, et a exprimé sa satisfaction face aux concessions du californien.

L’ouverture de l’API du NFC permettra théoriquement à d’autres applications de devenir le portefeuille par défaut sur les iPhone. Les banques et les entreprises de paiement peuvent désormais lancer des applications de portefeuille alternatives dans l’UE sans être désavantagées par rapport à Apple Pay en termes de fonctionnalités. De plus, Apple a accepté de supprimer l’exigence, pour les développeurs, de détenir une licence de fournisseur de services de paiement pour accéder à l’HCE Payments Entitlement, et de s’engager à faire évoluer le support HCE au fur et à mesure que les normes de l’industrie évoluent (et ce même si Apple Pay lui-même n’implémente pas ces évolutions).

L’accès à l’API est aujourd’hui limité à l’Espace économique européen, mais les régulateurs d’autres régions du monde font déjà le forcing pour obtenir des concessions similaires de la part d’Apple. Pour rappel, plus tôt cette année, Apple a été condamné à une amende de 2 milliards de dollars dans une affaire de streaming musical et fait appel de cette décision. L’UE examine également les pratiques d’Apple dans le cadre de la loi sur les marchés numériques, en particulier en ce qui concerne la distribution d’applications tierces et les conditions commerciales connexes.