Donald Trump aurait-il retardé l’augmentation des droits de douane des produits chinois… à cause d’Apple ?
Les tarifs douaniers proposés par le président Trump sur les importations en provenance de Chine, pourtant promis durant sa campagne, n’ont pas encore été mis en œuvre. En revanche, de nouveaux tarifs visant cette fois le Mexique et le Canada entreront en vigueur dès le 1er février 2025, les droits de douane pouvant alors atteindre 25 %. Trump a toutefois retardé l’imposition de tarifs de 60 % sur les importations chinoises (plus des droits supplémentaires de 10 %), malgré les promesses répétées d’appliquer ces énormes hausses de taxes à l’import. Certaines sources suggèrent que Trump envisagerait un éventuel accord avec le président chinois Xi Jinping, à moins que Trump l’impose ces tarifs de manière imprévisible, comme ce fut le cas lors de son premier mandat.
Ces nouveaux tarifs douaniers auraient aussi un impact très significatif sur des entreprises comme Apple, qui dépend fortement de la supply chain chinoise. Bien qu’Apple ait pris des mesures pour diversifier sa production vers des pays comme l’Inde, une grande partie de sa chaîne d’approvisionnement reste actuellement en Chine. Cette dépendance signifie que les tarifs entraîneraient probablement une hausse brutale des coûts de production des appareils Apple, des coûts qui seraient forcément répercutés sur les consommateurs sous la forme de prix en hausse (alors que les iPhone ou les iPad sont déjà les produits les plus chers de leur catégorie).
Un rapport d’octobre 2024 de la Consumer Technology Association (CTA) avait d’ailleurs averti que ces taxes douanières pourraient augmenter les prix des ordinateurs portables et des tablettes jusqu’à 46 %, et ceux des ordinateurs de bureau de 6,2 %, ce qui pourrait entrainer une dégradation de la note de crédit du pays sans compter des relations commerciales internationales fortement endommagées. Est-ce cette raison qui a poussé Donald Trump à sursoir à l’augmentation des taxes à l’import sur les produits en provenance de Chine ? La Maison Blanche se soucierait-elle d’un coup d’un seul de son fleuron technologique, Apple, aujourd’hui seconde capitalisation boursière mondiale et surtout seule entreprise de la tech américaines capable de lutter pied à pied avec les firmes asiatiques sur les marchés chinois et indien ? Nul ne le sait à date, mais cette hypothèse est loin d’être fantaisiste.