Les concessions déjà obtenues n’auront donc pas suffi : le gouvernement indien exercerait actuellement des pressions sur Apple mais aussi Google pour que ces deux sociétés intègrent le magasin d’applications GOV.in, soutenu par l’État, à leurs plateformes respectives.  L’objectif du gouvernement de Narendra Modi serait de permettre aux utilisateurs indiens d’accéder directement à une suite centralisée d’applications officielles. Google aurait déjà exprimé son opposition à cette proposition, et il se murmure qu’Apple devrait faire de même d’ici peu.Face à ces refus, le gouvernement indien envisagerait même des mesures légales ou des politiques plus coercitives pour forcer ces entreprises à se conformer à cet objectif.

Malgré le sourire de Narendra Modi (ici en conversation avec Tim Cook), les exigences de l’Inde vis à vis d’Apple se font toujours plus pressantes

Actuellement, les applications du gouvernement indien sont disponibles individuellement sur l’App Store d’Apple et le Google Play Store, mais les autorités estiment qu’une boutique GOV.in unifiée augmenterait considérablement leur adoption par la population. Les opposants à cette proposition mettent en garde contre le risque de créer un précédent qui permettrait de contourner complètement les écosystèmes d’applications d’Apple et de Google, sapant ainsi leur contrôle de sécurité mais aussi leurs modèles économiques. On notera en tout cas que les efforts importants d’Apple pour relocaliser une partie de sa supply chain en Inde n’ont pas vraiment eu pour effet de placer le californien en situation de force face à un gouvernement Modi de plus en plus autoritaire.