Le Royaume-Uni s’inquiète de la position d’Apple et de Google pour les navigateurs mobiles
La Competition and Markets Authority (CMA), l’autorité britannique de la concurrence, a annoncé que son groupe d’enquête indépendant avait conclu que le marché des navigateurs mobiles, dominé par Apple avec Safari et Google avec Chrome, ne répondait pas aux attentes des consommateurs et des entreprises. Cette conclusion a conduit à l’ouverture d’une enquête plus approfondie en janvier.
Selon le rapport final du groupe, les principales préoccupations concernent essentiellement les politiques d’Apple concernant l’accès à Internet via Safari sur ses appareils.
Un marché dominé par Safari et Chrome
Le rapport de la CMA indique que le navigateur Safari domine largement le marché des appareils Apple comme l’iPhone, représentant 88 % des navigateurs utilisés en 2024. De son côté, Google, avec son navigateur Chrome, détient 77 % des parts de marché sur les appareils fonctionnant sous Android. Ces parts de marché imposantes soulèvent des questions sur la concurrence effective dans ce secteur. Margot Daly, présidente du groupe d’enquête indépendant, a exprimé que « la concurrence entre les différents navigateurs mobiles ne fonctionne pas bien et freine l’innovation ».
Les prochaines étapes de l’enquête
Suite à la publication de résultats provisoires en novembre, la CMA a ouvert une enquête en janvier pour évaluer si Apple et Google exercent une influence trop importante sur l’écosystème mobile. Cette enquête pourrait déboucher sur une désignation des deux entreprises comme ayant un statut stratégique de marché (SMS), ce qui pourrait entraîner des mesures visant à renforcer la compétitivité des rivaux, comme la mise en place de nouvelles fonctionnalités.
Apple a réagi auprès de Reuters en soulignant que l’entreprise croyait en des marchés « dynamiques et prospères où l’innovation peut s’épanouir » et a exprimé des réserves quant aux recommandations du rapport de la CMA, craignant qu’elles ne compromettent la confidentialité et la sécurité des utilisateurs. Google, de son côté, a défendu son modèle ouvert en soulignant que celui-ci favorisait la diversité des choix et réduisait les prix.
L’enquête devrait se conclure d’ici la fin de l’année et ses résultats pourraient avoir un impact majeur sur la régulation d’Apple et Google au Royaume-Uni.
C’est vrai qu’il n’y a que sa d’inquiétant au 🏴.