Backdoor iCloud : le procès d’Apple contre le Royaume-Uni débute cette semaine
Apple se prépare à défendre vendredi ses positions devant la Haute Cour de justice du Royaume-Uni, suite à une demande du gouvernement britannique pour accéder aux données chiffrées des utilisateurs à l’aide d’une porte dérobée (backdoor). Cette requête fait partie d’une procédure judiciaire lancée par Apple en réponse à la demande du ministère de l’Intérieur britannique, qui souhaite pouvoir accéder aux informations protégées par la fonction de protection avancée des données pour iCloud d’Apple.
Le Royaume-Uni veut une backdoor pour iCloud
La protection avancée des données pour iCloud permet aux utilisateurs de sécuriser leurs données personnelles telles que les photos, notes ou mémos vocaux, grâce à un chiffrement de bout en bout. Cela signifie qu’Apple ne peut pas accéder à ces informations, même si l’entreprise reçoit un mandat des forces de l’ordre. Or, le gouvernement britannique soutient qu’il doit avoir la possibilité de consulter ces données en cas de menace pour la sécurité nationale.
Le gouvernement justifie cette demande en s’appuyant sur la loi sur les pouvoirs d’enquête (Investigatory Powers Act), qui permet aux autorités d’obliger les entreprises à fournir des informations confidentielles. Toutefois, Apple reste ferme sur sa position et défend la sécurité des utilisateurs, estimant que l’accès à de telles informations compromettrait la confidentialité de ses services. D’ailleurs, Apple a cessé de proposer la protection avancée des données pour iCloud au Royaume-Uni.
Une audience privée suscite des débats
L’audience, prévue pour se tenir à huis clos, a suscité des réactions. Selon les informations de la BBC, cette décision a été prise en raison de la nature sensible des questions traitées, en lien avec les services de renseignement. Cependant, des défenseurs des droits numériques comme Caroline Wilson Palow, directrice juridique de l’ONG Privacy International, dénoncent cette procédure secrète, estimant que le public a droit de savoir si la sécurité d’un service utilisé par des millions de personnes à travers le monde pourrait être compromise.
Ce conflit entre Apple et le gouvernement britannique soulève de nouvelles questions sur l’équilibre entre sécurité nationale et protection de la vie privée, un débat qui pourrait avoir des répercussions au-delà du Royaume-Uni. S’ajoute à cela le fait que le Royaume-Uni veut accéder aux données de tous les utilisateurs, pas uniquement les Britanniques. Cela a d’ailleurs dérangé les États-Unis qui n’ont pas hésité à manifester publiquement leur mécontentement. Pour Donald Trump, la demande du Royaume-Uni à Apple est « quelque chose dont on entend parler avec la Chine ».
L’espionnage de mass c le b.a-ba de la dictature (mm si la frontière entre dictature et démocratie ce réduit de plus en plus chaque jours).
Et les français sont tellement des veaux qu’ils accepteraient de mettre des caméras connectés partout chez eux si on leurs disait que c’est d’abord pour signaler les chutes et les accidents domestiques.