Malgré les critiques récurrentes et les appels à son départ, Tim Cook bénéficie d’un soutien indéfectible de la part du conseil d’administration d’Apple. Selon Mark Gurman de Bloomberg, cette confiance repose sur un excellent bilan financier qui compense largement les difficultés actuelles de l’entreprise.

Tim Cook Mains

Un bilan financier qui justifie la confiance

Bien que les actions d’Apple aient chuté de 16 % en 2025, elles affichent une hausse globale d’environ 1 500 % depuis la prise de fonction de Tim Cook comme dirigeant de l’entreprise. Ce performance constitue l’argument principal du conseil d’administration pour maintenir sa confiance en son dirigeant.

Le conseil d’administration d’Apple comprend ce qui est décrit comme des « loyalistes de Cook », notamment Arthur Levinson, Susan Wagner et Ronald Sugar. Ces membres ont rarement interféré dans la gestion de l’entreprise, laissant au patron une marge de manœuvre considérable.

Il faut savoir que lorsque Steve Jobs, cofondateur d’Apple, est décédé en 2011, l’entreprise aurait pu entrer dans une période de turbulences. Au lieu de cela, Tim Cook a conservé plusieurs responsables de Steve Jobs, a mené la transition vers des iPhone plus grands, a étendu agressivement les activités en Chine et a lancé de nouvelles gammes de produits comme l’Apple Watch et les AirPods.

Tim Cook Pub Severance

Il a également poussé Apple vers les services et abonnements, créant un nouveau moteur de revenus récurrents pour diversifier les sources de profits de l’entreprise au-delà des ventes de matériel.

Des défis reconnus mais pas disqualifiants

Tim Cook porte indéniablement la responsabilité des difficultés actuelles d’Apple. Cela inclut les erreurs en matière d’intelligence artificielle, un catalogue de produits vieillissant, l’érosion de la culture axée sur le design, une décennie sans percée majeure dans le matériel grand public et des tensions croissantes avec les développeurs et les régulateurs.

Cependant, le conseil d’administration continue de le considérer comme la seule personne capable de redresser la situation. Aucune crise ne semble suffisamment importante pour ébranler cette confiance.

Tim Cook, futur président du conseil d’administration d’Apple ?

L’influence de Tim Cook pourrait même se renforcer davantage. Arthur Levinson, président du conseil d’administration depuis longtemps, a déjà dépassé l’âge de retraite recommandé par l’entreprise (75 ans). Il ne serait donc pas surprenant de voir Tim Cook, qui aura 65 ans en novembre, accéder à ce poste à l’avenir, à l’image de ce qu’ont fait Bob Iger (Disney), Satya Nadella (Microsoft) ou Chuck Robbins (Cisco Systems) dans leurs entreprises respectives.

Une telle évolution donnerait à Tim Cook une emprise encore plus forte sur le fabricant d’iPhone. D’ailleurs, Arthur Levinson et Ronald Sugar ont tous deux dépassé l’âge recommandé de 75 ans pour les membres du conseil. C’est précisément pour cette raison qu’Al Gore et James Bell ont quitté le conseil en 2024.

Ainsi, le conseil d’administration d’Apple maintient sa confiance totale en Tim Cook, malgré les défis technologiques et concurrentiels auxquels l’entreprise fait face dans un marché en constante évolution.