La Commission européenne adopte une approche prudente envers Donald Trump, alors que l’investiture du président élu approche, prévue pour le 20 janvier. Cette prudence découle des craintes exprimées par les États membres de l’Union européenne, qui redoutent que les relations transatlantiques se tendent sous la présidence de Trump. En particulier, l’UE s’inquiète d’une possible réduction du soutien américain à l’Ukraine, ainsi que d’une augmentation des droits de douane sur les produits européens, une menace formulée par Donald Trump durant sa campagne.

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Dans ce contexte délicat, la Commission européenne mise sur le caractère transactionnel du président élu, espérant qu’il pourrait accepter des concessions pour éviter l’escalade des tensions. Selon Le Monde, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a décidé de suspendre les enquêtes visant des plateformes américaines, dont Apple, Meta et X (ex-Twitter). Ces enquêtes pourraient leur valoir des amendes allant jusqu’à 6% de leur chiffre d’affaires mondial.

Lors de la campagne, le colistier de Donald Trump, J. D. Vance, avait même suggéré que l’UE pourrait perdre le soutien des États-Unis à l’OTAN si elle décidait de sanctionner Elon Musk.

Dans cet esprit, Ursula von der Leyen a décidé de suspendre les enquêtes en cours contre ces plateformes américaines et de geler l’ouverture de toute nouvelle procédure. Ce revirement est perçu comme un signe de l’influence croissante de la politique américaine sur la régulation numérique européenne. Cependant, cette attitude suscite des inquiétudes en Europe, notamment en France, où Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a exprimé son désaveu. Il a appelé la Commission à « faire appliquer de manière très ferme » la régulation numérique, soulignant les enjeux pour l’avenir de l’Union européenne.