Pour la première fois, Apple a publié une politique des droits de l’homme qui s’engage à respecter la « liberté d’information et d’expression ». Cela fait suite à des critiques ces dernières années au sujet d’Apple qui dit oui à toutes les demandes de pays comme la Chine, quitte à censurer.

Le conseil d’administration d’Apple a approuvé la politique et l’a discrètement publiée avant la date limite du 5 septembre pour que les actionnaires puissent soumettre des propositions pour la réunion des investisseurs de l’année prochaine.

Le document de quatre pages (disponible ici) tente de franchir une fine frontière entre le respect des droits de l’homme tout en concédant qu’Apple est « tenu de respecter les lois locales » dans les pays autoritaires. Le document indique qu’Apple « s’engage à respecter les droits de l’homme de tous ceux dont la vie est concernée, y compris ses employés, ses fournisseurs, ses sous-traitants et ses clients ». Son approche est basée sur les principes directeurs des Nations unies aux entreprises et aux droits de l’homme.

Apple ne mentionne aucun pays en particulier ni ne fait référence à des dilemmes très médiatisés comme ce qu’il faut faire lorsque la Chine lui demande d’interdire les applications qui aident les utilisateurs à échapper à la censure et à la surveillance. Le document d’Apple se contente de dire : « Lorsque la législation nationale et les normes internationales en matière de droits de l’homme diffèrent, nous suivons la norme la plus élevée. Lorsqu’elles sont en conflit, nous respectons le droit national tout en cherchant à respecter les principes des droits de l’homme internationalement reconnus ».

En 2017, Apple a retiré tous les VPN de l’App Store chinois à la demande Pékin. Le fabricant a ensuite supprimé les applications de certains médias en Chine, comme Quartz et le New York Times, toujours à la demande de Pékin. Plus récemment, Apple a supprimé l’application HKmap.live, l’application utilisée à Hong Kong pour suivre les policiers pendant les manifestations. Encore une fois, c’était à la demande de la Chine.