Ashley Gjøvik semble en voir gros concernant les attitude de nombre de ses collègues masculins. Après s’être plaint en interne de comportements assimilables à du harcèlement (parfois sexuel), l’ingénieure a fini par lancer une procédure en bonne et dûe forme auprès de l’US National Labor Relations Board, un organisme d’état qui fait autorité dans ce genre d’affaires. La plainte recoupant une vingtaine de délits (jusqu’à la corruption !), les agents de l’état vont vraiment avoir du pain sur la planche.

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Quelques petits détails obligent quand même à la prudence. Ainsi, Ashley Gjøvik avait affirmé il y a quelques semaines que suite à ses récriminations en interne, Apple l’avait placé en congé payé afin de l’éloigner du dossier. La firme de Cupertino aurait ainsi pénalisé la plaignante plutôt que les cadres dirigeants incriminés. Mais voilà, une ex-employée d’Apple, visiblement assez remontée contre Ashley Gjøvik, affirme preuve à l’appui sur son compte Twitter que c’est bien l’ingénieure qui a demandé des congés payés, et qu’Apple n’a fait que sursoir à cette demande.

Les allégations de sexisme visant un dirigeant d’équipe ne semblent pas très claires elles non plus. Ashley Gjøvik a tweeté des éléments censés faire la démonstration d’une attitude différenciée selon le genre, mais cette publication a eu l’effet inverse du but recherché. Il faut dire que l’on cherche encore où est le sexisme là dedans :« Retour sur la présentation d’aujourd’hui – je cherchais spécifiquement le ton. Tu as été excellente. Je ne vous ai pas entendue monter d’une octave à la fin de vos déclarations. Vous êtes apparu comme beaucoup plus autoritaire. C’est super rafraîchissant de fournir des commentaires et de voir ensuite que vous essayez d’agir en conséquence. Merci! » 

Bref, il serait peut–être plus prudent d’attendre la fin de l’enquête de l’US National Labor Relations Board avant de tirer à boulet rouge sur Apple et son soit disant « sexisme systémique ».