Apple ne veut surtout pas que la loi américaine l’oblige à autoriser le sideloading sur iPhone. Ce moyen permettrait d’installer des applications en dehors de l’App Store. C’est déjà possible sur Mac, il est possible de télécharger des applications venant d’Internet et non du Mac App Store. Idem sur Android pour éviter le Play Store.

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Apple insiste : il ne veut pas le sideloading sur iPhone

Timothy Powderly, directeur principal des affaires gouvernementales chez Apple, a rédigé une lettre à l’attention de la Commission judiciaire du Sénat américain. Celle-ci se prépare à examiner l’American Innovation and Choice Online Act et l’Open Markets Act, qui ont été présentés pour la première fois en juin 2021. L’American Innovation and Choice Online Act sera examiné en premier et, s’il est mis en œuvre, il empêchera les plateformes dominantes d’abuser de leur pouvoir de garde en favorisant leurs propres produits et services par rapport à ceux des concurrents. Cela impliquerait qu’Apple doive autoriser le sideloading sur iPhone.

« Ces projets de loi récompenseront ceux qui ont été irresponsables avec les données des utilisateurs et donneront du pouvoir aux mauvais acteurs qui cibleront les consommateurs avec des malwares, des ransomwares et des arnaques », estime Timothy Powderly dans sa lettre. Il parle aussi d’un « risque réel de violation de la vie privée et de la sécurité ». Il répète plus ou moins ce qu’ont déjà déclaré Tim Cook (patron d’Apple) et Craig Federighi (responsable d’iOS et macOS).

Une confidentialité compliquée pour l’avenir

Apple affirme par ailleurs qu’il ne serait plus plus en mesure de fournir de nouvelles protections en matière de confidentialité et de sécurité en vertu d’un libellé qui stipule que ces fonctionnalités doivent être nécessaires et adaptées. Le fabricant ajoute que les appareils iOS ont 98% de malwares en moins que les appareils Android, preuve de l’efficacité de l’App Store. Le groupe s’appuie sur une étude pour cette donnée.

À l’arrivée, Apple demande à la Commission judiciaire du Sénat américain de ne pas approuver les deux lois à l’étude dans leur forme actuelle. L’entreprise de Tim Cook se dit prête à travailler avec la Commission pour trouver des solutions permettant de répondre aux préoccupations en matière de concurrence tout en protégeant la vie privée et la sécurité des consommateurs.