Apple maintient son discours en ce qui concerne le sideloading sur iPhone, assurant qu’une telle pratique représenterait un danger à cause des malwares. Dans le cas d’iOS, le sideloading permettrait d’installer des applications ne venant pas de l’App Store et donc non vérifiées par Apple.

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Sideloading sur iPhone ? Pas bien selon Apple

Dans une lettre envoyée aux principaux membres du Comité judiciaire du Sénat des États-Unis, Apple a déclaré qu’il était conscient qu’un critique, l’expert en sécurité informatique Bruce Schneier, avait qualifié ses préoccupations concernant le sideloading de « non fondées ». À ceci, le fabricant d’iPhone répond que la plupart des malwares ne recourent pas à des pièges pour accéder aux appareils, mais incitent l’utilisateur à les télécharger. La société a fait valoir que sa vérification des applications mises sur l’App Store « crée une barrière élevée contre les escroqueries les plus courantes utilisées pour distribuer des logiciels malveillants ».

Apple admet que Bruce Schneier a raison sur un point : des hackers soutenus par des États pourraient passer au travers des contrôles de sécurité des smartphones. Malgré tout, Apple se défend sur ce point en assurant qu’il s’agit d’une « menace rare ».

« Il existe de nombreuses preuves montrant que les magasins d’applications tiers sont un vecteur clé de logiciels malveillants sur les plateformes qui prennent en charge ces magasins », a ajouté Apple dans sa lettre selon Reuters. Le groupe fait ici allusion à Android qui autorise déjà le sideloading et les App Store tiers.

Des pressions aux États-Unis et en Europe

Le sideloading est un sujet important depuis quelques mois maintenant, à tel point que les gouvernements s’y intéressent. Aux États-Unis, une proposition de loi veut notamment permettre le sideloading sur smartphones, dont sur les iPhone. Les législateurs ne trouvent pas normal qu’Apple et Google soient les seuls à distribuer les applications avec l’App Store sur iOS et le Play Store sur Android.

Du côté de l’Europe, la Commission européenne estime qu’Apple a des pratiques anticoncurrentielles avec son App Store, notamment parce qu’il est le seul distributeur et parce qu’il oblige les développeurs à passer par son système de paiement, ce qui implique une commission de 15% ou 30% selon les cas.