Apple va être condamnée dès la semaine prochaine à une amende par la Commission européenne pour non-respect des règles de l’App Store avec le DMA. Toutefois, le montant serait bien moins élevé que les estimations initiales, en partie en raison des pressions politiques de Donald Trump, comme le rapporte le Financial Times.

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Apple va se faire taper sur les doigts en Europe

La Commission européenne a connu un changement de direction en matière de concurrence en décembre, entraînant un ajustement de sa stratégie. Plutôt que d’imposer des amendes record pouvant atteindre 10 % du chiffre d’affaires mondial d’Apple (soit plusieurs dizaines de milliards d’euros), les autorités privilégieraient désormais une approche axée sur la mise en conformité avec le Digital Markets Act (DMA).

Les sanctions envisagées seraient donc symboliques, visant avant tout à obliger Apple à modifier ses pratiques. Une décision qui semble aussi motivée par des considérations diplomatiques, alors que Donald Trump a régulièrement dénoncé les investigations européennes contre les géants de la tech américaine.

L’ombre de Donald Trump sur les relations UE-Apple

Le président américain n’a jamais caché son hostilité envers les régulateurs européens. Durant sa campagne électorale, il avait notamment affirmé que Tim Cook, le patron d’Apple, l’avait contacté personnellement pour se plaindre des actions de l’UE avec de précédentes amendes. Les liens entre les deux hommes sont connus : Tim Cook a contribué à hauteur d’un million de dollars au fonds d’investiture de Donald Trump, à l’instar d’autres patrons de la tech.

Plus récemment, l’administration Trump a qualifié les amendes européennes de « forme de taxation » et de « chantage », allant jusqu’à menacer l’UE de droits de douane. En janvier, des rumeurs évoquaient même une réévaluation des enquêtes antitrust sous pression américaine, ce que la Commission européenne a démenti en parlant simplement de « réunions de routine ».

La proposition finale sera présentée aujourd’hui aux 27 États membres, avant une annonce officielle prévue la semaine prochaine. Reste à voir si cette décision apaisera les tensions ou si elle marquera simplement une nouvelle étape dans le bras de fer entre l’UE et les géants de la tech.