Pour Will Cathcart, le patron de WhatsApp, Apple devrait revoir son positionnement concernant l’affaire Pegasus. Celle-ci a été dévoilée ce mois-ci et se veut un logiciel espion de NSO. Dans le cas d’Apple, l’espionnage a été possible avec une faille zero-click au niveau d’iMessage. Plusieurs personnes sont visées et une enquête en cours vérifie si l’un des iPhone d’Emmanuel Macron est concerné.

Will Cathcart

Apple doit faire plus avec l’affaire Pegasus, juge le patron de WhatsApp

Apple a publiquement réagi à cette affaire Pegasus, se défendant sur le sujet en assurant que l’iPhone est le premier téléphone au niveau de la sécurité. Voici ce qu’a récemment déclaré le fabricant :

Apple condamne sans équivoque les cyberattaques contre les journalistes, les militants des droits de l’homme et les autres personnes qui cherchent à rendre le monde meilleur. Depuis plus d’une décennie, Apple est à la pointe de l’innovation en matière de sécurité et, par conséquent, les chercheurs en sécurité s’accordent à dire que l’iPhone est l’appareil mobile grand public le plus sûr et le plus sécurisé du marché. Les attaques comme celles décrites sont très sophistiquées, leur développement coûte des millions de dollars, leur durée de vie est souvent courte et elles sont utilisées pour cibler des individus spécifiques. Bien que cela signifie qu’elles ne constituent pas une menace pour l’écrasante majorité de nos utilisateurs, nous continuons à travailler sans relâche pour défendre tous nos clients, et nous ajoutons constamment de nouvelles protections pour leurs appareils et leurs données.

Le patron de WhatsApp estime qu’Apple devrait faire plus concernant l’affaire Pegasus, au lieu de seulement dire que l’iPhone est le meilleur au niveau de la sécurité. « J’espère qu’Apple commencera également à adopter cette approche », a déclaré Will Cathcart au Guardian, faisant le lien avec les choix de Microsoft et d’autres groupes technologiques. « Soyez fort, participez. Il ne suffit pas de dire ‘la plupart de nos utilisateurs n’ont pas à s’inquiéter de cela’. Cela ne suffit pas de dire ‘oh, il ne s’agit que de milliers ou de dizaines de milliers de victimes’, ajoute le dirigeant.

Le logiciel espion de NSO a déjà visé WhatsApp en 2019. La messagerie a d’ailleurs porté plainte à ce sujet. Au moins 1 400 utilisateurs ont été concernées par cette attaque il y a deux ans.

Des chercheurs en sécurité veulent plus

Il faut dire que le patron de WhatsApp n’est pas le seul à estimer qu’Apple ne fait pas assez avec l’affaire Pegasus. Des chercheurs en sécurité, dont Will Strafach et Matthew Green (un professeur de sécurité à Johns Hopkins), jugent qu’Apple doit faire plus pour empêcher une telle attaque.