Le Digital Markets Act (DMA), à savoir une nouvelle législation en Europe, vise les gros services, mais Apple estime qu’iMessage n’est pas assez populaire sur le continent pour être concerné. Microsoft a le même argument pour son moteur de recherche Bing.

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Apple veut exclure iMessage du DMA

Le DMA met en place de nouvelles règles qui s’appliquent aux géants de la tech qui répondent à ses critères de « gardiens » (gatekeepers) et les obligent à ouvrir leurs différents services et plateformes à d’autres entreprises et développeurs. Par exemple, Apple pourrait être contraint d’autoriser des applications concurrentes telles que WhatsApp à s’intégrer directement à iMessage.

Mais selon le Financial Times, Apple a discuté avec la Commission européenne en affirmant qu’iMessage ne devrait pas être concerné par le DMA au vu de sa popularité qui ne serait pas aussi importante qu’attendu. Cela peut surprendre quand on sait qu’Apple vante régulièrement le succès de sa messagerie. Il y a d’ailleurs plus d’un milliard d’iPhone en circulation dans le monde et tous ont iMessage activé par défaut.

Il est vrai qu’une messagerie comme WhatsApp se veut très populaire en Europe. À l’inverse, iMessage domine très largement aux États-Unis. Mais le DMA concerne les pays de l’Union européenne, pas les États-Unis, d’où le fait qu’Apple tente d’y échapper.

La Commission européenne publiera demain la liste des entreprises et services qui sont concernés par le DMA. Ce sera donc l’occasion de voir si iMessage sera présent. L’application des différentes règles de la loi sur le marché numérique entrera en vigueur au printemps 2024.

La DMA pourrait entraîner des changements majeurs dans le fonctionnement de l’App Store, de FaceTime et de Siri au cours des deux prochaines années. D’ailleurs, un changement majeur va avoir lieu avec une future mise à jour d’iOS 17 : le support du sideloading. Il sera ainsi possible d’installer une application qui ne provient pas forcément de l’App Store.