Brevet Apple Watch : Apple condamné à payer 634 millions de dollars à Masimo
Un jury fédéral américain a condamné Apple à verser 634 millions de dollars à la société de technologie médicale Masimo pour la violation d’un brevet lié au capteur d’oxygène sanguin de l’Apple Watch. Apple a immédiatement annoncé son intention de faire appel de ce verdict.

Une victoire pour Masimo, une décision contestée par Apple
Dans un communiqué, Masimo s’est félicité de cette victoire significative :
Nous sommes satisfaits de cette issue et apprécions le temps et l’attention accordés à notre affaire par le tribunal et le jury. Il s’agit d’une victoire importante dans le cadre de nos efforts continus visant à protéger nos innovations et notre propriété intellectuelle qui sont essentielles à notre capacité à développer des technologies bénéfiques pour les patients. Nous restons déterminés à défendre nos droits de propriété intellectuelle à l’avenir.
De son côté, Apple a cherché à minimiser la portée de la décision. Un porte-parole a déclaré à Reuters :
Au cours des six dernières années, Masimo a poursuivi Apple devant plusieurs tribunaux et fait valoir plus de 25 brevets, dont la majorité ont été jugés invalides. Le seul brevet en cause dans cette affaire a expiré en 2022 et concerne spécifiquement une technologie historique de surveillance des patients datant d’il y a plusieurs décennies.
Un nouvel épisode dans un long conflit judiciaire
Ce verdict financier est le dernier rebondissement d’un conflit qui a déjà conduit à l’interdiction de la vente des Apple Watch aux États-Unis en décembre 2023. Pour contourner cette mesure, Apple avait d’abord commercialisé des modèles avec la fonction de mesure d’oxygène désactivée.
Plus tard, en août 2025, Apple a mis en place une solution alternative où les données sont traitées sur l’iPhone plutôt que sur la montre elle-même. Cette modification, validée par les douanes américaines, n’a pas satisfait Masimo qui a lancé une autre procédure judiciaire pour tenter, une nouvelle fois, de faire interdire la vente des montres.

Voilà, c’est le pain quotidien d’une boite en position ultradominante qui n’invente plus rien mais dont les actionnaires ont tellement faim qu’elle ne veut pas payer les inventeurs dont elle reprend les idées (ni les laisser vendre sur sa plate-forme évidemment).