La Cour d’Appel britannique a eu la main ferme en rejetant l’appel de Google visant à enterrer l’affaire « Safari« . En 2012, Google était pris la main dans le sac après avoir contourné les paramètres utilisateurs destinés à bloquer le « traçage » publicitaire (et donc les cookies) dans Safari. Les moyens techniques mis en oeuvre par Google démontraient que le géant de la recherche avait volontairement cherché à ne pas respecter les choix des utilisateurs de Safari, un problème (grave), à la fois juridique et éthique, et qui a aujourd’hui encore des répercussions judiciaires.

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La cour d’Appel a estimé que les plaintes à l’encontre de Google pouvaient légitimement justifier un procès au vu des pièces du dossier. Aux Etats-Unis, et comme souvent lorsqu’il s’agit de Google, un arrangement avait été trouvé après 6 mois d’enquête de la FTC, arrangement largement favorable au géant de la recherche puisque ce dernier n’avait eu à débourser que 22,5 millions de dollars en guise de pénalités puis plus tard 17 millions pour clore définitivement le dossier auprès de 37 Etats et du District de Columbia.

Le paradoxe est bien ici de constater que c’est une nouvelle fois l’Europe qui sait se montrer beaucoup plus intransigeante. L’un des plaignants britanniques, une certaine Judith Vidal-Hall, a résumé la situation en deux phrases lapidaires…et sans appels: « La Cour d’Appel s’est assurée que Google ne puisse pas utiliser ses vastes ressources afin d’échapper à la justice anglaise. Des utilisateurs d’ordinateurs aussi ordinaires que moi ont maintenant le droit de demander des comptes à ce géant devant la justice pour l’ensemble de ses comportements inacceptables, immoraux et injustes« . Google aura sans doute beaucoup plus à défendre que 22 millions de dollars cette fois…